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L'anecdote
   

   comment est née la croix rouge?


Manuel : Parcours 
Niveau : 1ère année collégiale
Activité : Lecture
Titre : Comment  est née la Croix-Rouge ?
Objectif : Identifier les indices du récit dans un texte historique
           

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c'est par une aventure que commence l'extraordinaire de la croix-rouge. Henri Dunant est à peine âgé de 21 ans. Il quitte Genève (Suisse), sa ville natale, pour tenter sa chance en Algérie et en Tunisie. Aprés être resté pendant un certain temps en Afrique du Nord, il se rend en Italie. Celle-ci est en pleine guerre. Il va ainsi tristement découvrir les malheurs et les horreurs des conflits armés.
En effet, la bataille de Solferino (Italie) avait eu lieu la veille, le 24 juin 1859. Sur le champs de bataille, il ya 41000 soldats français et autrichiens, morts ou blessés. Dunant arrive dans une bourgade voisine, Castiglione. Dans cette ville de 3000 habitants, il y avait 9000 blessés : plus d'hommes couchés que debouts. Qui soigne tout ce monde? A peine cinq médecins militaires et moins encore d'infirmiers.
Pendant cinq jours, et sans presque dormir, Dunant va soigner les blessés. Il le fait maladroitement, comme un amateur, mais avec beaucoup de coeur et de courage.
C'est là le début de la croix-rouge et son premier geste.
Quelques temps aprés, un groupe de cinq personnes est réuni à Genève par Dunant. Il se donne un nom : comité international de secours aux blessés. Il se fixe une tache : créer dans tous les pays du monde, des sociétés privées de secours aux blessés de guerre et aux victimes des catasrophes. En 1863, l'idée est lancée
Les premières sociétés de secours se constituent d'abord en Europe , puis très vite, dans d'autres continents. Pour désigner leur personnel, on a choisi un emblème : la Croix-Rouge. Plus tard, certains pays musulmans le remplacent par le Croissant-Rouge.

 

Découvrir un genre de discours journalistique

   Un heureux accident 
Un accident de la circulation, plutôt banal, a eu des conséquences inattendues et que l’on
peut qualifier de miraculeuses.

                                                              

En effet, hier matin, Monsieur J.L, au volant de sa voiture, se rendait au tribunal où
devait être prononcé son divorce. Il roulait à toute vitesse lorsqu’il a heurté une voiture
qui débouchait d’une rue à droite et qui avait la priorité.
Les deux voitures ont été fortement endommagées. Monsieur J.L, qui ne portait pas de
ceinture de sécurité, a eu le bras gauche cassé, ainsi que quelques blessures superficielles
au visage…


La conductrice de la deuxième voiture s’en est tirée avec une fracture de la jambe


gauche. Cette conductrice, c’était l’épouse de J.L. qui se rendait au même tribunal pour la
même raison.
Monsieur et madame L. ont été emmenés en ambulance au centre hospitalier le plus
proche et ont été placés dans la même chambre. Au bout de quelques heures
d’hospitalisation et de discussions dans le calme et dans l’intimité, il n’était plus question
de divorce.
France-Soir, 10 octobre 1992

                       

Le fait divers


Maroc: pluies torrentielles et oueds en furie font 32 morts

Au moins 32 personnes sont mortes dans des intempéries "exceptionnelles" qui ont frappé ces derniers jours le sud du Maroc, aux portes du Sahara, où la plupart des victimes ont été emportées par des oueds (rivières) en crue.
D'après le dernier bilan communiqué lundi après-midi, 32 personnes sont mortes et six sont toujours portées disparues à la suite de ces inondations qui ont touché de larges secteurs du Sud marocain, au pied des massifs de l'Atlas, dont certains sommetsculminent à plus de 4.000 m.
Alors que l'alerte météo a pris fin à midi, ces six personnes manquantes "demeurent activement recherchées", a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
D'après les autorités, les opérations de secours "ont permis jusqu’à présent le sauvetage de 214 personnes, dont 14 lundi matin par les hélicoptères de la Gendarmerie royale".
Auparavant, les autorités locales de Guelmim, à environ 200 km au sud d'Agadir, avaient annoncé la découverte de onze nouveaux cadavres, à proximité de l'oued Talmaadart.
Ce secteur de Guelmim, aux portes du Sahara, est le plus touché, avec au moins 24 morts. Six personnes, dont une fillette de neuf ans, ont notamment été emportées par les eaux en furie de l'oued Tamsourt.
Les intempéries et crues ne sont pas rares au Maroc, mais l'intensité de ces précipitations a été qualifiée "d'exceptionnelle". Selon la chaîne 2M, elles ont atteint 250 mm sur certains massifs, l'eau dévalant ensuite les pentes jusqu'aux plaines semi-désertiques, où les cumuls ont été moins importants.
Lundi, les quotidiens affichaient en Une les photos, impressionnantes, des eaux boueuses des oueds charriant arbres et véhicules, et submergeant routes et ponts.
De nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient la montée brusque et massive des eaux dans la région de Guelmim mais aussi celles, plus touristiques, de Ouarzazate et, à un degré moindre, Marrakech.
- Touristes évacués -
Interrogé par l'AFP, le directeur du Centre provincial du tourisme de Ouarzazate, Zoubir Bouhout, a affirmé que deux vols avaient été affrétés spécialement dimanche soir pour évacuer quelque 200 touristes, dont une moitié de Français.
Contacté par téléphone, Mustapha Al-Gemrani, un habitant de Guelmim, a estimé n'avoir "jamais vu cela depuis de (précédentes) inondations en 1986".
"Les habitants ont eu très peur. Une famille qui revenait d’un mariage a été emportée, on ne connaît pas encore leur sort. Mais le ciel s’est à nouveau éclairci et il y a des hélicoptères qui survolent la région", a-t-il ajouté.
Dans toute la zone, des dizaines de maisons traditionnelles en pisé ont été totalement ou partiellement détruites.
Les autorités ont fait savoir que les services du ministère de l'Intérieur, les Forces armées royales (FAR) et la Gendarmerie royale poursuivaient "leurs efforts en vue de secourir les personnes qui sont encore encerclées par les crues, à travers la mobilisation d'importants moyens".....







LE COMPTE RENDU 
                            David Line (Auteur)

               une trompette ex tra or di nai re 
A l'école, on trouvait Ratbag bizarre, avec ses grands yeux noirs tristes et rêveurs à la fois, dans son petit visage noir. Et on se doutait qu'il avait plein de problèmes chez lui..
Mais du jour où Nick, son copain, l'entend jouer de la trompette, tout change. Car Ratbag se révèle être un musicien hors pair, qui sait tirer de son instrument des sons fabuleux...Il entre de son instrument des sons fabuleux.
 Il entre dans l'orchestre du collège et en devient la vedette, au prix de nombreuses aventures...
Comment la passion de la musique peut transformer la vie d'un adolescent, c'est le sujet de ce merveilleux roman.
                                                                       
                           .page 26 /parcours.


             


        Blog de imagesfeerique :un Monde d'images- Féerique et de gifs, Mickey


Walter Elias Disney


Parcours page : 15


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Nom de naissance









Walter Elias Disney
Naissance5 décembre 1901
ChicagoIllinois
Drapeau des États-Unis États-Unis
NationalitéAméricaine
Décès15 décembre 1966 (à 65 ans)
BurbankCalifornie États-Unis
ProfessionAnimateur
Scénariste
Producteur
Acteur
Animateur de télévision
Imagineer
Homme d'affaires

                    Walt Disney                                          http://fr.wikipedia.org/
Walter Elias Disney dit Walt (5 décembre 1901 à ChicagoIllinois –15 décembre 1966 à BurbankCalifornie) est connu comme producteur,réalisateurscénaristeacteur et animateur américain de dessins animés.    blanche-neige_eb-002.gifblanche-neige_eb-004.gif


 Il fonda en 1923 la société Walt Disney Company et devint petit à petit l'un des producteurs de films les plus célèbres. Walt Disney est aussi le créateur du premier « parc à thèmes », inventant le concept.

         
       

                 

Walt Disney est également connu pour avoir été un conteur d'histoire, et une vedette de télévision. Lui et son équipe ont créé un bon nombre des personnages animés les plus connus au monde, dont l'un est considéré à la suite d'une interprétation romantique de plusieurs journalistes comme son alter ego :Mickey Mouse.
           

  

           

                                      



 






L'affiche 

Le Sahel a plus que jamais besoin de secours pour survivre. Faisant face à son destin et une sécheresse sans précédente traduite par une désertification de ses terres, le sahel mérite une attention particulière. En Afrique et partout dans le monde, le sol s’assèche, sous l’effet du climat mais aussi et surtout par l’attitude des Hommes. Plusieurs régions souffrent de cet état de fait et la végétation n’en est pas épargnée. 

S OS SAHEL est une ONG internationale dont la vocation est d’améliorer les conditions de vie des populations du coeur de l’Afrique.
Grâce à son expertise et son réseau professionnel, elle réalise des projets de développement social, économique et environne-mental, comme l’agriculture durable, l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’hygiène, l’éducation ou encore la lutte contre la désertifica-tion.
Créée il y a plus de 40 ans, elle est reconnue d’utilité publique et membre du Comité de la Charte.

La désertification est une « dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches causée en premier par l’activité humaine et par les variations climatiques »

(Convention des Nations Unies).

Journée mondiale de lutte contre la désertification

Chaque année, SOS SAHEL mène une campagne de sensibilisation* autour du 17 juin, journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.  L'objectif est de mobiliser l’opinion publique autour des risques liés au processus de désertification au Sahel. Il s'agit de rappeler que les populations sahéliennes luttent au quotidien pour préserver leur environnement






La Mouchadou 

1. On l’appelait la Mouchadou…
On l’appelait la Mouchadou et vous allez comprendre pourquoi. Elle devait avoir douze ans mais paraissait en avoir huit ou neuf. Elle était petite et maigre et on voyait mal son visage sous ses longs cheveux noirs. Un peu sauvage, elle sautait de rocher en rocher avec un petit bourdonnement de mouche. La Mouchadou était sourde et muette.
Á cette époque, dans les villages, il y avait souvent une personne un peu simplette ou folle. On l’acceptait, elle faisait partie du village mais les enfants la tourmentaient sans réfléchir. Nous aussi, nous faisions la même chose. Oui, bien sûr, la pauvre Mouchadou n’était pas folle mais elle ne pouvait pas parler. Elle était différente et, pour cette raison, nous la tourmentions comme nous tourmentions un chat, des fourmis, une mouche… Et peut-être aussi que nous avions peur d’elle et de ses grands yeux noirs où nous pouvions lire le malheur.
Angéline Carrel, l’institutrice, faisait son possible pour la Mouchadou. Elle la prenait après la classe, lui montrait des mots. Mais nous étions en 1925 ou 1926, nous habitions à La Cluse, petit village des Alpes, et on ne connaissait pas les méthodes modernes pour aider les enfants comme la Mouchadou. L’institutrice était, après le curé et le maire, une personne que tout le monde respectait. Elle nous parlait des sciences et de l’orthographe mais aussi des choses du monde, de la vie, de la santé. Quand elle voyait un « grand » dans un coin avec une cigarette, il devait conjuguer cette phrase à l’imparfait et au passé composé : « Je ruine ma santé, je perds mon argent, je désobéis à mes parents et je fais de la peine à mon institutrice. » Les parents devaient signer le tout, alors, vous voyez le problème.
Angéline Carrel nous parlait aussi de la Mouchadou, de sa solitude. Elle utilisait des images terribles que nous comprenions d’abord mais que nous oubliions vite, une fois en groupe.
Ma vie, c’était la vie des garçons du village. J’avais treize ans, j’allais à l’école, je travaillais déjà beaucoup aux champs. En été, je gardais les moutons, seul dans la montagne. Je restais des semaines loin de tout et, quand le besoin de parler et d’entendre une voix devenait trop fort, je pensais à la Mouchadou. Alors je criais pour entendre le son de ma voix. En novembre, la neige fermait la vallée, mais elle avait pour nous cet avantage : nous avions enfin un peu de temps, et nous pouvions jouer.
Le plus beau jour de l’année, c’était le jour de la fête du village, le premier juillet. On dansait, on mangeait de bons gâteaux. La fête finissait tard dans la nuit et quand les parents étaient au lit, les garçons du village transportaient une charrette au sommet d’un rocher au-dessus du village. Ce n’était pas facile dans l’obscurité. Mais au matin, le propriétaire de la charrette pouvait voir en haut les deux bras de sa charrette et on l’entendait crier dans le village : « Ah ! bande de sacripants ! Ah, vauriens ! »
(à suivre)

Observons

1. Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses

A. La Mouchadou a neuf ans, mais elle en paraît douze.
B. Angéline Carrel a 25 ou 26 ans.
C. L’institutrice fait conjuguer les punitions au futur simple.
D. Les parents approuvent les punitions données par l’institutrice.
E. Le narrateur garde les moutons l’été dans la montagne.
F. La fête annuelle du village a lieu à la fin du mois d’août.
Réfléchissons
2. D’où vient le surnom de la Mouchadou ?
3. Comment la fillette est-elle acceptée par les adultes ?
4. Pourquoi les enfants la tourmentent-ils ?
5. Qui aide la fillette ? De quelle manière ?
6. Pourquoi l’institutrice est-elle une personnalité importante du village ?
7. Qu’apprenons-nous du narrateur ?
8. Quelles sont ses occupations successives dans l’année ?
9. Quel est le plus grand événement de l’année au village ?
10. Á quel jeu se livrent les garçons à cette occasion ?
http://www.sculfort.fr/


Le  compte rendu.
Le Petit Poucet est un conte appartenant à la tradition orale, retranscrit et transformé par Charles Perrault en France et paru dans Les Contes de ma mère l'Oye, en 1697. C'est également le nom du personnage principal de ce conte.
http://fr.wikipedia.org/

Un jour, des parents décident d'abandonner leurs sept enfants au plus profond de la forêt, leur état de misère ne leur permettant plus de les nourrir. Mais, le Petit Poucet, le plus petit de tous, a tout entendu. Le lendemain, il se remplit les poches de cailloux blancs et les dissémine sur le chemin derrière lui. Les parents les abandonnent mais le cadet retrouve le chemin de la maison sans difficulté. A nouveau, les parents n'ayant plus d'argent essayent de perdre leur enfants. Cette fois-ci, Poucet n'a que du pain sur lui. Plus moyen de retrouver son chemin, les oiseaux ont becqueté toute la miche. Les enfants trouvent alors refuge chez un ogre qui décide de les manger au petit matin. Poucet remplace les bonnets des sept garçons contre ceux des sept filles de l'ogre. Et le tour est joué. L'ogre avale d'une seule bouchée ses propres filles. Lorsqu'il s'aperçoit de la supercherie, c'est déjà trop tard, les enfants ont pris leurs jambes à leurs cous. L’ogre en les poursuivant traverse une rivière et se noie. tel est le sujet de ce merveilleux conte.




                Les droits de l'enfant

                                                              http://www.globaleducation.ch




On estime qu'il y a 158 millions d'enfants âgés entre 5 et 14 ans qui travaillent -un enfant sur six dans le monde. Des millions d'enfants travaillent dans des situations ou conditions dangereuses (travail dans les mines, avec des produits chimiques et des pesticides dans l'agriculture ou donnant lieu à la manipulation de machines dangereuses, etc.). Ils sont omniprésents mais invisibles, peinant comme employés de maison, derrière les murs des ateliers et, loin des regards, dans les plantations.
http://www.unicef.org/







           Ali Zaoua prince de la rue                  


Ali Zaoua prince de la rue est un film marocain de Nabil Ayouch sorti en 2001en France.
C'est l'un des premiers projets cinématographiques de l'acteur said Taghmaoui.
Ali, Kwita, Omar et Boubker sont des enfants des rues au Maroc. Depuis qu'ils ont quitté Dib (« Le loup ») et sa bande, ils habitent sur le port. Ali n'a qu'une seule ambition : partir... Il veut devenir navigateur et faire le tour du monde à la recherche de « l'île aux deux soleils ». Mais, dans un affrontement avec la bande de Dib, Ali est tué d'une pierre sur la tête. Ses amis décident alors de l'enterrer 
comme un prince... Trouver l'argent, des vêtements convenables, prévenir la famille. Autant de jalons d'un parcours qui va emmener les trois enfants à reconstruire le rêve d'Ali : trouver « l'île aux deux soleils »...

Ali Zaoua
 Titre originalعلي زاوا
RéalisationNabil Ayouch
ScénarioNabil Ayouch
Nathalie Saugeon
Acteurs principaux
Said Taghmaoui
Mounïm Kbab
Hicham Moussoune
Mustapha Hansali
Abdelhak Zhayra
Amal Ayouch
Mohammed Majd
Sociétés de productionMaroc MarocDrapeau de la France FranceDrapeau de la Belgique Belgique
Alexis Films
Ali n’ Productions
Pays d’origineMaroc Maroc
Genredrame
Sortie2001
Durée100 min

 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
  • Titre original : علي زاوا
  • Titre français : Ali Zaoua prince de la rue
  • Réalisation : Nabil Ayouch
  • Scénario : Nabil Ayouch, Nathalie Saugeon
  • Adaptation arabe : Youssef Fadel
  • Producteur : Nabil AyouchEtienne Comar, Martine Lévy-Lambrechts
  • Montage : Jean-Robert Thomann
  • Musique : Krishna Levy
  • Décors : Saïd Rais
  • Costumes : Nezha Dakil
  • Maquillage : Malika Bouizergane
  • Production : Nabil Ayouch, Martine Lévy-Lambrechts
  • Société(s) de production : Alexis Films, Ali n’ Productions
    Playtime, Fonds Sud Cinéma, Centre National de la Cinématographie, Agence de la francophonie, Gimages 3, Canal+, TPS cinéma, TF1 International, Media pour la France, 2MCentre cinématographique marocain, Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique, Loterie National, DGCI, Ace Digital House pour la Belgique, UNESCO.
  • Producteurs Exécutifs : Philippe Roux, Moulay Abderahmane Badry
  • Société(s) de distribution : Océan Films distribution, Cinéart
  • Format : couleur - cinemascope
  • Pays d'origine : Maroc Maroc
  • Langue : arabe marocain (sous-titrée françaisnéerlandais et anglais)
  • Genre : drame
  • Durée : 100 minutes
  • Date de sortie : mars 2001
Tous les enfants acteurs et figurants du film sont issus des enfants de la rue
 de Casablanca avec l'aide de l'association Bayti qui leur vient en aide.
Seul Saïd Taghmaoui, qui joue le rôle du chef de bande Dib, est un acteur
professionnel. Malgré l'impression de naturel et d'improvisation que donnent
 les dialogues, ils ont tous été écrits comme l'explique le réalisateur dans 
sa présentation.
Ali Zaoua prince de la rue a obtenu 12 prix dans divers

 festivals thématiques ou régionaux.
  

Kwita 

Confident d'Ali, il devient le récipiendaire de la boussole qui l'aide symboliquement à s'orienter dans l'itinéraire moral à emprunter. Son sens pratique le pousse rapidement à essayer de trouver une sépulture pour son ami défunt. Chef par défaut du trio, il fait preuve de lâcheté (fuites fréquentes) et ne remplit pas sa fonction protectrice quand Dib viole Boubker. Il est parallèlement préoccupé par ses premiers émois sensuels. Aussi est-il celui dont la psychologie est la plus propice à évoluer. Au contact d'Hamid, il fait preuve de responsabilité et mène sa mission à terme en fabriquant avec lui l'embarcation-cercueil d'Ali. Il acquiert aussi une certaine assurance qui lui permet d'affronter Dib et de le battre. Enfin, sous les effets ou non de la colle qu'il sniffe, il est sujet à des hallucinations oniriques prolongeant ainsi le rêve d'Ali qu'il fait peu à peu sien.

http://site-image.eu/

                       
Faites un voeu 

En plein désert, trois hommes marchent sous un soleil de plomb. Ils vont bientôt mourir
de soif.
Passe alors une toute jeune gazelle qui n’est pas effrayée par la présence des trois
hommes. Elle s’approche d’eux et l’un d’eux l’attrape.
Il faut la tuer, dit-il ; nous pourront boire son sang.
Les deux autres ne sont pas d’accord. Ils lui demandent de la lâcher. Il s’exécute, et tout à
coup, la gazelle parle … Gifs Cendrillon 7

Votre bonne action sera récompensée. Je suis une fée. Faites un voeu et il sera
exhaussé.
- Moi, dit le premier, je veux me retrouver dans un palace où coulent des fontaines
d’eau fraîche.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Même chose pour le deuxième qui a souhaité se retrouver dans
un café devant une bonne tasse de thé.
Moi, dit le troisième, je viens de perdre deux amis. Je voudrais bien qu’ils
reviennent.

L’imbécile 

A l’entrée du cinéma, un homme respectable et sa femme se présentent à la caisse :
- Deux places mademoiselle, je vous prie.
Le couple s’avance vers l’entrée et soudain, on entend :
-Mais qu’est-ce que vous faites ?
L’homme revient à la caisse et demande deux autres billets. La caissière le sert et à
nouveau on entend :
- Ah non ! mais vous le faites exprès ! …
II – Tout le monde pour (découv)rire – Texte 10
L’imbécile – 2
… Il revient à la caisse et prend deux autres billets. Quelques secondes plus tard, le
pauvre homme, en colère hurle :
- Je suis connu, vous allez avoir affaire à moi !
Quand il revient à la caisse et demande deux autres billets, la caissière, gagnée par la
curiosité, lui demande :
- Mais qu’est-ce que vous faites de tous ces billets ?
Alors l’homme, rouge de colère, explose :
- Demandez plutôt à cet imbécile là-bas qui me les arrache et les déchire à chaque fois.

                   La bande dessinée
     

                 



ISLI ET TISLIT 
(Légende du Maroc)


    Il y a de cela très très longtemps, vivait au Maroc au cœur de l'Atlas une jeune fille nommait Tislit. Tislit était belle, vive et souriante.
En secret, elle aimait Isli un grand jeune homme d'une tribu voisine. Isli, de son côté, avait rencontré qu'une seule fois Tislit mais, depuis cet instant, son cœur ne battait que pour elle.
   Un jour, un jour Tislit avoua à sa mère son amour pour Isli. Sa mère écouta puis en parla un peu plus tard à son mari. Ce même jour, dans le village voisin, Isli expliquait à son père qu'il souhaitait épouser Tislit mais, ni les parents de Isli ni ceux de Tislit n'acceptèrent cette union.




   A cette époque tu sais, seuls les parents pouvaient choisir pour leur enfant, celui ou celle qui deviendrait son mari ou sa femme.
Tislit et Isli se retrouvèrent en cachette ce soir-là sur une petite colline située entre les deux villages. Tislit pleurait déjà en arrivant auprès de celui qu’elle aimait. En la voyant ainsi désespérée et sachant très bien que rien ne pourrait faire changer la décision de leurs parents, Isli éclata en sanglots. Les deux jeunes gens pleuraient en silence tout en se regardant, leurs larmes coulèrent, intarissables, toute la nuit...


Il était une fois une petite poule rousse.
                          

Elle vivait en compagnie d'un cochon, d'un canard et d'un chat dans
une petite maison dont elle faisait toujours soigeusement le ménage.
Les autres ne travaillaient jamais. Ils étaient toujours sur le point de
faire quelque chose, mais... ils étaient bien trop paresseux !
Le cochon aimait se rouler dans la boue, le canard aimait nager dans
la mare et le chat aimait dormir au soleil, en ronronnant.


Un jour, la petite poule rousse trouva un grain de blé.
- Qui va planter ce grain de blé ? demanda-t-elle.
- Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
Alors la petite poule rousse choisit un joli coin de terre, le gratta avec
ses pattes et planta le grain de blé. Pendant l'été, le grain de blé poussa.
Ce fut d'abord un grand épi vert, puis il mûrit au soleil et devint d'une belle
couleur dorée.
- Qui va m'aider à couper le blé ? demanda la petite poule rousse.
- Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
- Très bien, alors je le couperai moi-même ! s'écria la petite poule rousse.


Elle coupa délicatement l'épi dont elle retira les grains un à un.
- Qui va emmener le blé au moulin pour le faire moudre ? demanda-t-elle.
- Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
Alors la petite poule rousse emporta elle-même le blé au moulin et
commanda au meunier de la farine.
Le meunier envoya un petit sac de farine dans la maison où la petite
poule rousse vivait avec le cochon, le canard et le chat.
- Qui va m'aider à faire du pain avec cette farine ? demanda la petite poule.
- Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
- Très bien, concéda la petite poule rousse. Je vais faire le pain moi-même.
Elle transforma la farine en pâte. Elle pétrit cette pâte et la mit au four.
Une bonne odeur de pain chaud se répandit bientôt dans toute la maison et
envahit le jardin.
Le cochon quitta sa flaque de boue, le canard sortit de sa mare et le chat
abandonna sa place au soleil. Ils vinrent tous dans la cuisine.


Quand la petite poule rousse ouvrit le four, la pâte avait gonflé et était
devenue une miche de pain appétissante et croustillante.

- Qui va manger ce pain ? demanda la petite poule rousse.
- Moi ! grommela le cochon.
- Moi ! caqueta le canard.
- Moi ! ronronna le chat.

- Oh, non ! Pas vous ! s'écria la petite poule rousse. J'ai planté le grain,
j'ai coupé le blé, je l'ai porté au moulin pour avoir de la farine et j'ai cuit
le pain. J'ai tout fait toute seule. Eh bien, maintenant, je vais manger
la miche toute seule.
Le cochon, le chat et le canard restèrent là à regarder la petite poule
rousse qui mangea la miche de pain toute seule.
C'était délicieux et elle en profita jusqu'à la dernière miette !
                                                                                 http://www.lirecreer.org/index.html



Quand nous habitions tous ensemble

           Victor Hugo            

Le souvenir de Léopoldine                           
                   
        



La fille aînée de Victor Hugo, Léopoldine née en 1824, épouse le 15 février 1843 Charles Vacquerie, qu’elle avait rencontré lors d’un séjour à Villequier, en Normandie, dans la famille de ce dernier, durant l’été 1839. Victor Hugo, très réticent vis-à-vis de cette union, donne son consentement, semble-t-il à reg ret.

Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari se noient accidentellement dans la Seine, près de Villequier. L’écrivain apprendra la nouvelle le 9 septembre dans le journal Le Siècle à Rochefort, où il est de passage avec Juliette Drouet, revenant d’un voyage dans les Pyrénées.

La perte de Léopoldine immensément aimée, donne naissance à un véritable culte, avec constitution de reliques. Le dessin de Madame Hugo représentant sa fille lisant (daté de 1837), souvent présenté dans le salon rouge, en est un exemple : le dessin est devenu un reliquaire façonné par l’écrivain.


Le souvenir de la défunte inspire de nombreux poèmes, notamment





 dans Les Contemplations qui paraîtront en 1856.



Quand nous habitions tous ensemble

Sur nos collines d'autrefois,

Où l'eau court, où le buisson tremble,


Dans la maison qui touche aux bois,

Elle avait dix ans, et moi trente ;

J'étais pour elle l'univers.

Oh! comme l'herbe est odorante

Sous les arbres profonds et verts !


Elle faisait mon sort prospère,
Mon travail léger, mon ciel bleu.
Lorsqu'elle me disait: Mon père,
Tout mon coeur s'écriait : Mon Dieu !

À travers mes songes sans nombre,
J'écoutais son parler joyeux,
Et mon front s'éclairait dans l'ombre
À la lumière de ses yeux.

Elle avait l'air d'une princesse
Quand je la tenais par la main.
Elle cherchait des fleurs sans cesse
Et des pauvres dans le chemin.
Elle donnait comme on dérobe,
En se cachant aux yeux de tous.
Oh ! la belle petite robe
Qu'elle avait, vous rappelez-vous ?
Le soir, auprès de ma bougie,
Elle jasait à petit bruit,
Tandis qu'à la vitre rougie
Heurtaient les papillons de nuit.
Les anges se miraient en elle.
Que son bonjour était charmant !
Le ciel mettait dans sa prunelle
Ce regard qui jamais ne ment.

Oh! je l'avais, si jeune encore,
Vue apparître en mon destin !
C'était l'enfant de mon aurore,






Et mon étoile du matin 


Quand la lune claire et sereine

Brillait aux cieux, dans ces beaux mois,

Comme nous allions dans la plaine !

Comme nous courions dans les bois !
Puis, vers la lumière isolée
Étoilant le logis obscur,
Nous revenions par la vallée
En tournant le coin du vieux mur 


;

Nous revenions, coeurs pleins de flamme,

En parlant des splendeurs du ciel.

Je composais cette jeune âme

Comme l'abeille fait son miel.



         lA PRINCESSE AU PETIT POIS



 Il était une fois un prince qui voulait se marier et qui était à la recherche d'une vraie princesse. Il fit le tour du monde pour faire connaissance avec les princesses de la Terre, mais pour chacune d'elle, une chose le tracassait. Il n'était pas tout à fait sûr que ce soient vraiment de vraies princesses ! Alors, il revint seul chez lui, triste.
Mais un soir, alors qu'il faisait un temps épouvantable, quelqu'un frappa à la porte du château du prince. Le vieux roi alla ouvrir. C'était une fille, dehors, avec les cheveux et les vêtements complètement mouillés. Elle affirmait être une princesse.
La reine la fit entrer dans la chambre à coucher et plaça au fond du lit un petit pois, sur lequel elle mit vingt matelas.
La fille y passa la nuit et le lendemain, on lui demanda si elle avait bien dormi.
« Horriblement mal », répondit-elle. Elle avait des bleus sur tout le corps et elle n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit.
Alors, la famille royale réalisa qu'elle était une véritable princesse, car « seule une princesse pouvait avoir la peau aussi délicate ».
Le prince la prit alors pour femme. Le petit pois fut placé dans la collection d'objets d'art.

Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse. Il fit le tour de la Terre pour en trouver une mais il y avait toujours quelque chose qui clochait ; des princesses, il n'en manquait pas, mais étaient-elles de vraies princesses ? C'était difficile à apprécier ; toujours une chose ou l'autre ne lui semblait pas parfaite. Il rentra chez lui tout triste, il aurait tant voulu rencontrer une véritable princesse.

Un soir, par un temps affreux, éclairs et tonnerre, cascades de pluie que c'en était effrayant, on frappa à la porte de la ville et le vieux roi lui-même alla ouvrir. C'était une princesse qui était là, dehors. Mais grands dieux ! de quoi avait-elle l'air dans cette pluie, par ce temps ! L'eau coulait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par la pointe de ses chaussures et ressortait par le talon… et elle prétendait être une véritable princesse !


« Nous allons bien voir ça », pensait la vieille reine, mais elle ne dit rien. Elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois au fond du lit ; elle prit ensuite vingt matelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d'eider. C'est là-dessus que la princesse devait coucher cette nuit-là. Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi.

« Affreusement mal, répondit-elle, je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit. J'étais couchée sur quelque chose de si dur que j'en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C'est terrible ! »

La Princesse au petit pois - illustration 1

Alors ils reconnurent que c'était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plumes d'eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d'une authentique princesse.

Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d'avoir trouvé une vraie princesse, et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où l'on peut encore le voir si personne ne l'a emporté. Et ceci est une vraie histoire.


Il était une fois une petite fille que tout le monde aimait bien, surtout sa grand-mère. Elle ne savait qu'entreprendre pour 1ui faire plaisir. Un jour, elle lui offrit un petit bonnet de velours rouge, qui lui allait si bien qu'elle ne voulut plus en porter d'autre. Du coup, on l'appela "chaperon Rouge".
Un jour, sa mère lui dit:" viens voir Chaperon Rouge ; voici un morceau de gâteau et une bouteille de vin. Porte-les à ta grand-mère ; elle est malade et faible ; elle s'en délectera ; fais vite avant qu'il ne fasse trop chaud. Et quand tu seras en chemin sois bien sage et ne t'écarte pas de ta route, sinon tu casserais la bouteille et ta grand-mère n'aurait plus rien. Et quand tu arriveras chez elle n'oublie pas de dire "bonjour" et ne va pas fureter dans tous les coins".
" Je  ferai tout comme il faut" dit le petit Chaperon Rouge à sa mère. La fillette lui dit au rivoir. La grand-mère habitait loin au milieu de la forêt à une demi-heure du village. Lorsque le petit Chaperon Rouge arriva dans le bois il rencontra le Loup.
Mais il ne savait pas que c'était une vilaine bête et ne le craignait point. "Bonjour Chaperon Rouge", dit le Loup. " bien merci Loup", dit le Chaperon Rouge.
- Où donc vas-tu si tôt Chaperon Rouge?
- Chez ma grand-mère,
- Que portes-tu dans ton panier?
- Du gâteau et du vin. Hier nous avons fait de la pâtisserie et ça fera du bien à ma grand-mère. ça la fortifiera.
- Où habite donc ta grand-mère Chaperon Rouge?
- Oh ! à. un bon quart d'heurt d'ici dans la forêt. Sa maison se trouve sous les trois gros chênes. En dessous il y a une haie de noisetiers tu sais bien? dit le petit Chaperon Rouge. Le Loup se dit : Voilà un mets bien jeune et bien tendres un vrai régal ! Il sera encore bien meilleur que la vieille… Il faut que je m'y prenne adroitement pour les attraper toutes les deux? Il l'accompagna un bout de chemin et dit : " Chaperon Rouge, vois ces belles fleurs autour de nous. Pourquoi ne les regardes-tu pas? J'ai l'impression que tu n'écoutes même pas comme les oiseaux chantent joliment. Tu marches comme si tu allais a. l'école alors que tout est si beau, ici dans la forêt !"
Le petit Chaperon Rouge ouvrit les yeux et lorsqu'elle vit comment les rayons du soleil dansaient de-ci de-là à travers les arbres et combien tout était plein de fleurs elle pensa : Si j'apportais à ma grand-mère un beau bouquet de fleurs ça lui ferait bien plaisir. Il est encore si tôt que j'arriverai bien à  l'heure.
Elle quitta le chemin pénétra dans le bois et cueillit des fleurs. Et, chaque fois qu'elle en avait cueilli une, elle se disait : Plus loin,-j’en vois une plus belle; et elle y allait et s'enfonçait toujours plus profondément dans la forêt. Le Loup lui,courait tout droit vers la maison de la grand-mère. Il frappa à la porte.



- Qui est-là ?
- C'est le petit Chaperon Rouge qui t'apporte du gâteau et du vin.


Tire la chevillette, dit la grand-mère. Je suis trop faible et ne peux me lever.

Le Loup tire la chevillette, la porte s'ouvre et sans dire un mot, il s'approche du lit de la grand-mère et l'avale. Il enfle ses habits, met sa coite, se couche dans son lit et tire les rideaux.
Pendant ce temps, le petit Chaperon Rouge avait fait la chasse aux fleurs. Lorsque la fillette en eut tant qu'elle pouvait à peine les porter, elle se souvint soudain de la grand-mère et reprit la route pour se rendre auprès d'elle. Elle fut très étonnée de voir la porte ouverte. Et lorsqu'elle entra dans la chambre, cela lui sembla si curieux qu'elle se dit : Mon Dieu, comme  je  suis craintive aujourd'hui. Et, cependant, d'habitude, je suis si contente d’être auprès de ma grand-mère 1
 Elle s'écria : "Bonjour ! " Mais nulle réponse. Elle s'approcha du lit et tira les rideaux. La grand-mère y était couchée, sa coiffe tirée très bas sur son visage. Elle avait l'air bizarre.
 Oh, grand-mèrecomme tu as de grandes oreilles. >>
- C'est pour mieux t’entendre. ..
Oh ! Grand-mèrecomme tu as de grands yeux !
- C'est pour mieux te voir !
- Oh ! Grand-mère, comme tu as de grandes mains !
- C'est pour mieux t'étreindre. ..
- Mais, grand-mère, comme tu as une horrible et grande bouche !
- C'est pour mieux te manger!
 


A peine le Loup eut-il prononcé ces mots, qu'il bondit hors du lit et avala le pauvre petit Chaperon Rouge.
Lorsque le Loup eut apaisé sa faim, il se recoucha, s'endormit et commença à ronfler bruyamment. Un chasseur passait justement devant la maison. Il se dit : Comme cette vieille femme ronfle! Il faut que je voie si elle a besoin de quelque chose. Il entre dans la chambre et quand il arrive devant le lit, il voit que c'est un Loup qui y est couché.
- Ah ! C’est toi, bandit ! dit-il. Voilà bien longtemps que je te cherche. ..
Il se prépare à faire feu lorsque tout à coup l'idée lui vient que le Loup pourrait bien avoir avalé la grand-mère et qu'il serait peut-être encore possible de la sauver. Il ne tire pas, mais prend des ciseaux et commence à ouvrir le ventre du Loup endormi. A peine avait-il donné quelques coups de ciseaux qu'il aperçoit le Chaperon Rouge. Quelques coups encore et la voilà qui sort du Loup et dit : "Ah ! Comme j'ai eu peur ! Comme il faisait sombre dans le ventre du Loup !"  Et voilà que la grand-mère sort à son tour, pouvant à peine respirer. Le petit Chaperon Rouge se hâte de chercher de grosses pierres. Ils en remplissent le ventre du loup. Lorsque celui ci se réveilla, il voulut s'enfuir. Mais les pierres étaient si lourdes qu'il s'écrasa par terre et mourut.
lls étaient bien contents tous les trois : le chasseur dépouilla le Loup et l'emporta chez lui. La grand-mère mangea le gâteau et but le vin que le petit Chaperon Rouge

avait apporté. Elle s'en trouva toute ragaillardie. Le petit Chaperon Rouge cependant pensait : Je ne quitterai plus jamais monchemin


On voit ici  que de jeunes enfants,

Surtout de Jeunes filles,

Belles, bien faites et gentilles

Font très mal d'écouter toutes sortes de gens.

LE CHENE DE L'OGRE , conte traditionnel

 Savoir-faire:           Dégager la moralité d’un conte.

                                Étudier la narration dans le conte.

                                Comparer des contes et s’ouvrir sur d’autres cultures.



Support :                 D’après les Grains magiques, Margueritte Taos Amrouche, Maspero, 1976



Mon conte est comme un ruisseau , il se déroule comme un long fil ...



Il était une fois , il y a de cela bien longtemps , il y avait un vieux , un très très vieux , un plus que vieux, si vieux et si fatigué qu'il n'avait plus la force de se lever de son lit dans lequel il restait constamment couché .

Chaque jour , sa petite fille Aïcha lui rendait visite pour lui apporter à manger , s'occuper de lui , et lui tenir compagnie . Quand elle arrivait devant sa porte , elle chantait pour que son grand-père la reconnaisse : "Ouvre-moi la porte , oh mon père Inouba , oh mon père Inouba !" Ce à quoi le vieux répondait : "Fais tinter tes petits bracelets , oh Aïcha ma fille !" L'enfant faisait tinter les petits bracelets qui ornaient son poignet et le vieux tirait sur la ficelle qui était accrochée à la poignée de la porte afin que celle-ci s'ouvre .

Les choses auraient pu durer longtemps ainsi , les choses auraient pu ne jamais se terminer , mais c'était sans compter avec ce qui ,  dans cette histoire , allait se passer .
Dans la forêt toute proche , il y avait un orgre qui observait depuis quelque temps le manège d'Aïcha et il n'avait qu'une envie : manger le vieux et ensuite se délecter de la chair succulente de l'enfant . Il écouta bien la chanson et un jour , alors que la fillette n'était pas encore arrivée , il tenta sa chance et chanta : "Ouvre-moi la porte , oh mon père Inouba , oh mon père Inouba !"  Mais sa voix était rauque et non point limpide comme celle de la fillette et la grand-père répondit : "Je sais qui tu es , tu es l'ogre , l'ogre de la forêt , et je sais ce que tu veux faire , mais tu n'entreras pas . Je suis peut-être vieux et malade , mais je ne suis pas gâteux ! Passe ton chemin , maudit !"

L'ogre était furieux mais il ruminait sa vengeance . Il alla voir un vieux qui habitait dans la forêt et qu'on disait sorcier . Il lui demanda de lui donner une voix aussi fine et aussi claire que celle de Aïcha . Le sorcier lui dit d'aller acheter un pot de miel puis de s'étendre sur la mousse de la forêt , d'ouvrir sa bouche , d'enduire sa gorge de miel et de laisser les founmis entrer et sortir pour la râcler de telle manière que sa voix devienne douce .
L'ogre alla acheter le pot de miel , chercha un endroit confortable pour s'allonger et , ouvrant la bouche, il s'enduisit la gorge de miel et laissa les fourmis ... entrer , venir , entrer , venir , entrer , venir ... longtemps . Considérant que sa voix devait être à présent aussi fine et aussi claire que celle de l'enfant , il retourna chez le grand-père , s'éclaircit la gorge puis chanta : "Ouvre-moi la porte , oh mon père Inouba , oh mon père Inouba !" Mais sa voix était tantôt claire , tantôt râpeuse comme les rochers et le vieux répondit comme la première fois : "Je sais qui tu es , tu es l'ogre , l'ogre de la forêt , et je sais ce que tu veux faire , mais tu n'entreras pas . Je suis peut-être vieux et malade , mais je ne suis pas gâteux ! Passe ton chemin , maudit !"
Furieux , l'ogre repartit dans la forêt et recommença l'opération avec le miel , en restant cette fois-ci allongé plus longtemps . Les foumis entraient , sortaient , entraient , sortaient ...

Enfin , il décida qu'il était temps pour lui de gagner la maison du grand-père et arrivé devant la porte , il chanta pour la troisième fois : "Ouvre-moi la porte , oh mon père Inouba , oh mon père Inouba !" Ce à quoi le vieux répondit : "Fais tinter tes petits bracelets , oh Aïcha ma fille !" L'ogre avait tout prévu : il portait au poignet une chaîne qu'il bougea à la manière des petits bracelets d'Aïcha . Le vieux tira sur la ficelle et la porte s'ouvrit . L'ogre sauta sur le vieux et il le dévora tout cru puis il se glissa dans les draps du grand-père et il attendait patiemment l'arrivée d'Aïcha tout en digérant tranquillement .

Lorque celle-ci arriva , elle remarqua qu'en dessous de la porte un filet de sang coulait et elle pensa qu'il était arrivé un malheur à son grand-père . Elle mit une grosse barre de fer en -travers de celle-ci et elle chanta pour en avoir le coeur net : "Ouvre-moi la porte , oh mon père Inouba , oh mon père Inouba !"  Mais sa voix tremblait . L'ogre répondit alors : "Fais tinter tes petits bracelets , oh Aïcha ma fille !" avec une voix trop haut perchée pour que l'enfant reconnaisse celle de son aïeul . Elle  lâcha la plat de couscous qu'elle avait apporté et elle courut chez elle le plus vite qu'elle put .

 Elle raconta à ses parents ce qui s'était passé et ceux-ci réunirent leurs voisins . Ils décidèrent d'aller ramasser des fagots de bois puis ils partirent en direction de la maison du vieillard . Ils en placèrent tout autour de la bâtisse puis il y mirent le feu . L'ogre hurla , tempêta , demanda grâce , mais personne ne lui ouvrit . Il ne resta de lui qu'un tas de cendres .

Au milieu des décombres , un arbre a poussé . C'est un chêne . On le nomme le chêne de l'ogre et on le montre aux passants . 

Situation initiale
Elément               perturbateur/et péripéties
Situation finale
Il était un pauvre vieux qui habitait en dehors du village..
Mais un jour, l’Ogre aperçut l’enfant.
L’Ogre se présenta devant la porte
*L’Ogre s’est brûlé par les gens du village dans la masure du vieux.
*Le chêne  s’élança à l’endroit ou avait été brûlé l’Ogre.

Harry Potter
Image illustrative de l'article Harry Potter

AuteurJ. K. Rowling
GenreFantastique
Version originale
Titre originalHarry Potter
Éditeur originalBloomsbury Publishing
Langue originaleAnglais
Pays d'origineDrapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Lieu de parution originalLondres
Date de parution originale1997 – 2007
Version française
TraducteurJean-François Ménard
Lieu de parutionParis
ÉditeurÉditions Gallimard
Date de parution1998 – 2007
       
            

PÉRIODE  II  LE NARRATIF ET LE                DESCRIPTIF
  dessin:    belahllal et zidan ( Mai 2014 ) 

           

          

 La description d un objet 

La cafetière est sur la table :


C’est une table ronde à quatre pieds, recouverte d’une toile cirée à quadrillage rouge et gris sur fond de teinte neutre, un blanc jaunâtre qui était peut-être autrefois de l’ivoire – ou du blanc.
Au centre, un carreau de céramique tient lieu de dessous-de-plat ; le dessin en est entièrement masqué, du moins rendu méconnaissable par la cafetière qui est posée dessus.
La cafetière est en faïence brune.  Elle est formée d’une boule, que surmonte un filtre cylindrique muni d’un couvercle à champignon.  Le bec est un S aux courbes atténuées, légèrement ventru à la base.  L’anse a si l’on veut, la forme d’une oreille mal faite, ou plutôt de l’ourlet extérieur d’une oreille ; mais ce serait une oreille mal faite, trop arrondie et sans lobe, qui aurait ainsi la forme d’une « anse à pot ».  Le bec, l’anse et le champignon du couvercle sont de couleur crème.  Tout le reste est d’un brun clair très uni, et brillant.

Il n’y a rien d’autre, sur la table, que la toile cirée, le dessous-de-plat et la cafetière.
                                                                                                                                   

Alain Robbe-Grillet, « Le Mannequin », dans Instantanés, Minuit, 1962.

Dans une description objective:
l'auteur est neutre
  • L'auteur semble s'effacer au profit de l'objet/le sujet décrit.
  • L'objet/le sujet est décrit avec une grande minutie.
  • L'auteur a recours à un vocabulaire précis, 
L'auteur évite les jugements de valeur 

 Dégager les caractéristiques essentielles d’une description d'un                                    lieu 

                           La description statique et 
                    La description dynamique 

                                  Tanger
                                                             http://fr.wikipedia.org/
Tanger (en arabe : طنجة ; en amazigh Tanja ; en gréco-romain : Tingis) est une ville du nord du Maroc, dans la région du Rif occidental. Elle est le chef-lieu de la région de Tanger-Tétouan et de la préfecture de Tanger-Asilah. Située à l'extrémité nord du pays, la ville est la principale porte du Maroc sur l'Europe, dont elle est séparée par les 14 kilomètres du détroit de Gibraltar. Sa population s'élevait à 669 685 habitants au recensement de 2004.. en faisant la cinquième ville du Maroc. Elle a été surnommée « la ville des étrangers » en raison de ses nombreuses colonisations (les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les  Arabes, les Portugais, les Anglais, les Français et les Espagnols).













                                                             La Kasbah…

                                               www.itanger.com/sÂme de Tanger




Séparée de la Médina par des remparts, la Kasbah, quartier d’anciens palais, surplombe le port et la ville par ses hauteurs. On peut y accéder par Bab El Hassa pour trouver de superbes demeures, le Palais du sultan « Dar el Mekhzen », le café des amateurs du Détroit de musique andalouse, le musée des arts marocains et des antiquités « Dar el Ghorfa » où l’on peut découvrir des vestiges préhistoriques et antiques de Tanger. 


Le grand Socco





Le grand Socco (de l’espagnol signifiant souk) est situé à l’entrée de la Médina. C’est le lieu le plus fréquenté de la ville. On y trouve l’ancienne résidence du Mendoub (représentant du Sultan). L’ambassade d’Allemagne y élut également domicile dans les années 1940. Aujourd’hui c’est un tribunal dont le jardin est une splendeur. Des arbres centenaires témoignent de l’histoire citée des lieux. 

                         Grottes d’Hercule





Situées à 10 Km de Tanger, il s’agit de cavernes naturelles et calcaires dans lesquelles la mer pénètre à marée haute. Selon la mythologie grecque, c’est à l’intérieur de l’antre qu’Hercule trouva le repos après la réalisation de ses exploits. 



Le port

Premier port national pour les trafics des passagers et les transports internationaux routiers. Il connaît un ample trafic passagers passager qui dépasse le million de personne par an.
Tanger se distingue par sa zone franche, implantée directement sur les terre-pleins portuaires. Celle-ci attire des chargements à forte valeur ajoutée. La réhabilitation permanente des ouvrages et des bâtiments portuaires, la mise en service d’engins à conteneurs, l’entretien préventif et systématique des équipements, l’instauration du système de travail des 16 heures continues pour les marchandises diverses et celui des 24 heures pour les voyageurs, permettent d’assurer au port de Tanger un service de qualité.
 
La ville nouvelleLa ville nouvelle de Tanger a pour artère principale le boulevard Pasteur, bordé d’immeubles modernes et de résidences. Au milieu de ces bâtiments s’ouvre une vue magnifique sur le port et la baie de Tanger. Les tangérois l’appellent « Sour Al Maâgazine » ou « mur des paresseux ».



  Fès
http://fr.wikipedia.org/

Fès (arabe: فـاس), Fez selon l'ancienne orthographe, est une ville du centre du Maroc, située à 180 km à l'est de Rabat. Elle est la deuxième ville la plus peuplée du Maroc après Casablanca. Sa fondation est située à la fin du viiie siècle, sous le règne d'Idriss Ier.
La ville intramuros de Fès est composée de la municipalité de Fès (divisée en six arrondissements) et de la municipalité de Méchouar Fès Jdid (où se trouve le palais royal), dont les populations respectives étaient de 920 737 et 26 078 habitants – soit 946 815 au total1 – lors du dernier recensement de 20042.
Sa médina est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO3. Son rayonnement international passé en fait l'une des capitales de la civilisation arabo-musulmane aux côtés de DamasBagdadCordoue,Istanbul ou encore Alexandrie.

 


                               La plus ancienne université 

                             http://www.visitmorocco.com/

    visitez Fès....

La mosquée Karaouiyine est une des plus imposantes du Maroc. Elle abrite l’université considérée comme la plus ancienne au monde, fondée au milieu du IXe siècle, époque à laquelle les matières fondamentales étaient la théologie, la grammaire et le droit coranique. En face, la medersa El-Attarine est considérée comme la plus belle de la médina.

El-Attarine

Mérinides
Les Mérinides érigèrent ce chef-d’œuvre entre 1323 et 1325. Sa cour intérieure est magnifiquement décorée. Les murs sont couverts de sourates sculptées dans le bois ou le plâtre. La fontaine et les colonnes de marbre sont ornées de zelliges.

Bou Inania

Construite entre 1350 et 1357, c’est la plus grande de Fès. Dès l’entrée, magnifique avec ses lourdes portes aux vantaux de bronze ouvragé, vous serez impressionné par la profusion de faïences, le raffinement des plâtres et bois sculptés et des stalactites ciselés appelés mukarnas, la signature de l’architecture mérinide. La cour, en onyx et marbre, est surmontée d’un auvent de tuiles vertes typiques de Fès......
                                                  http://www.linternaute.com/

  • Vous arrivez à la porte Bab Smarine, la véritable entrée de Fès el Jedid. Admirez les différentes voûtes de cette porte immense puis pénétrez dans la Grande Rue de Fès el Jedid. Bordée par des souks très animés, cette rue vous conduira aux mosquées Jama el Hamra et Jama el Beïda. Au bout de la rue se dresse la colossale porte Bab Dakene. On pourra prolonger jusqu'au vieux méchouar pour admirer cette ancienne place d'arme.



Quand la vie est un collier...

Gif disney mickey 66161Quand la vie est un collier


Gifs Animés Bijoux Precieux (5)Chaque jour est une perle

Quand la vie est une cage


Chaque jour est une larme

Quand la vie est une forêt
Chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre
Chaque jour est une branche
Quand la vie est une branche
Chaque jour est une feuille




Quand la vie est la mer
Chaque jour est une vague

Chaque vague une plainte
Une chanson un frisson...

   
La Rochefoucauld, Portrait de lui-même 

Je suis d'une taille médiocre, libre et bien proportionnée. J'ai le teint brun mais assez uni, le front élevé et d'une raisonnable grandeur, les yeux noirs, petits et enfoncés, et les sourcils noirs et épais, mais bien tournés. Je serais fort empêché à dire de quelle sorte j'ai le nez fait, car il n'est ni camus ni aquilin, ni gros ni pointu, au moins à ce que je crois. Tout ce que je sais, c'est qu'il est plutôt grand que petit, et qu'il descend un peu trop en bas. J'ai la bouche grande, et les lèvres assez rouges d'ordinaire, et ni bien ni mal taillées. J'ai les dents blanches, et passablement bien rangées. On m'a dit autrefois que j'avais un peu trop de menton : je viens de me tâter et de me regarder dans le miroir pour savoir ce qui en est, et je ne sais pas trop bien qu'en juger. Pour le tour du visage, je l'ai ou carré ou en ovale ; lequel des deux, il me serait fort difficile de le dire. J'ai les cheveux noirs, naturellement frisés, et avec cela assez épais et assez longs pour pouvoir prétendre en belle tête.

 J'ai quelque chose de chagrin et de fier dans la mine ; cela fait croire à la plupart des gens que je suis méprisant, quoique je ne le sois point du tout. J'ai l'action fort aisée, et même un peu trop, et jusques à faire beaucoup de gestes en parlant....
   


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La Gloire de mon père est le premier tome des Souvenirs d'enfance, une autobiographie romancée de Marcel Pagnol, paru en 1957.
Marcel Pagnol raconte son enfance, sa naissance à Aubagne en Provence (France), et les origines de ses parents Joseph et Augustine. Son père Joseph Pagnol, instituteur, est nommé à l'école du Chemin des Chartreux et la famille s'installe à Marseille. Tous les jeudis et tous les dimanches, il fait une promenade dans le parc Borély, au bord de l'étang avec sa tante Rose. C'est d'ailleurs là qu'elle rencontre l'oncle Jules qui se fait passer auprès de l'enfant pour le propriétaire du parc.
Tout semble opposer l'instituteur anticlérical au truculent et catholique oncle Jules, pourtant les deux familles décident de louer ensemble une maison de campagne dans la garrigue, la Bastide Neuve pour y passer les vacances d'été. Après un long trajet dans les chemins, derrière la mule tirant les meubles et les provisions nécessaires au séjour, ils parviennent à cette petite villa située aux Bellons après le village de la Treille. Ces vacances sont une révélation pour le jeune Marcel qui tombe amoureux des collines, de sa végétation sauvage, de ses massifs de roche : Garlaban, Tête Rouge, le Taoumé......
 LA BASTIDE


Alors commencèrent les plus beaux jours de ma vie. La maison s’appelait La Bastide Neuve, mais elle était neuve depuis bien longtemps. C’était une ancienne ferme en ruine, restauréetrente ans plus tôt par un monsieur de la ville, qui vendait destoiles de tente, des serpillières et des balais. Mon père et mon oncle lui payaient un loyer de 80 francs par an (c’est-à-direquatre louis d’or), que leurs femmes trouvaient un peu exagéré.Mais la maison avait l’air d’une villa – et il y avait « l’eau à la pile » : c’est-à-dire que l’audacieux marchand de balais avait fait construire une grande citerne, accolée au dos du bâtiment, aussi large et presque aussi haute que lui : il suffisait d’ouvrir un robinet de cuivre, placé au-dessus de l’évier, pour voir coulerune eau limpide et fraîche...


Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie
0 le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui écœure.
Quoi ! nulle trahison ? ...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine!
Résumé : 
Il pleure dans mon cœur est le texte III de la section intitulée "Ariettes oubliées". Une ariette est un terme de musique qui désigne une mélodie. La troisième des ariettes est une variation sur la mélancolie, un malaise que Verlaine cherche plus à lui donner une couleur qu'à exorciser. La transparence de l'eau et la limpidité des vers se fondent pour traduire le vide d'une conscience en proie à l'ennui. L'identification pluie/larme est la ligne directrice du poème. L'épigraphe de Rimbaud est douteuse. Au niveau de la structure, quatre strophes de quatre vers (strophe carrée)
Plan de commentaire composé
I-Organisation du poème
-la découpe des vers
Six syllabes combinées sur deux vers reproduisent le rythme de l'alexandrin. Le poème se découpe en quatre strophes de quatre vers.
- Les répétitions
Dans chacune des strophes apparaît, en position forte à la rime ou à la césure le mot cœur. Pour éviter la raideur, le poète fait varier le déterminant qui le précède, "mon cœur", "ce cœur", "un cœur" ainsi que la position du mot dans le vers. Tout se fait écho dans ce poème ciselé comme les ballades ou les rondeaux du Moyen-Âge qui jouaient avec virtuosité de ce phénomène.
- Les oppositions
Il y a une double interrogation suivie d'exclamations qui semblent leur apporter la réponse. La pluie apaise-t-elle ou exacerbe-t-elle l'ennui ? laisse le lecteur dans l'indécision qui fait le charme du poème.
- Le rôle de la ponctuation
Il y a un passage constant de l'interrogation à l'exclamation qui se répondent d'une strophe sur l'autre. Strophes I et III, interrogations et strophes II et IV exclamations. Aux questions, la pensée du poète se heurte à un double vide que rien ne peut combler. La seconde formule interrogative est elliptique : " nulle trahison " ?....Et le point d'interrogation suivi de points de suspension laisse le lecteur dans l'expectative. Il est probable que le poète ne sait lui-même que penser et se demande s'il est sûr de ne pas avoir été trompé (par Rimbaud peut-être)
II. Musique du poème
- Le jeu des rimes
Pour les rimes, le poème repose sur quatre notes (eur, uie, son, eine) et la reprise systématique de la même rime aux premiers et derniers vers de chaque strophe. S'y ajoutent de nombreuses rimes intérieures, au premier vers " pleure " et " cœur", au vers 5 " bruit " et " pluie ", aux vers 9 et 10 " pleure " et "cœur" à nouveau.
- Le rythme
Le poème donne la sensation de monotonie et de répétition de la pluie. Les mêmes mots et les mêmes sons régulièrement repris reproduisent le bruit de la pluie, doucement répétitif.
- Le vocabulaire
Dès le premier vers apparaît un néologisme " il pleure " qui reproduit le cliché d'une pluie de larmes. C'est sur les ressemblance phoniques avec " il pleut " que ce " pleure " tire sa force. Le sens et le son se renforce, c'est de la pure poésie. " il pleure dans mon cœur" est une métaphore du chagrin.
III. Le thème de l'eau
- Fusion des verbes pleurer et pleuvoir
Tout le charme du poème consiste à nous faire confondre la pluie et les pleurs et à nous situer, insensiblement dans une autre réalité. Nous entrevoyons l'action de la pluie une langueur qui imprègne le cœur comme la pluie imprègne les vêtements.
- Une musique de l'âme
L'identification des sensations pleurer et pleuvoir est accentuée par l'effet sonore produit par la pluie. "Oh chant de la pluie ", l'exclamatif " ô " valorise le chant de la pluie qui peut-on penser berce l'ennui du cœur dans lequel " il pleure ". Mais le thème de la pluie serait lié métaphoriquement non seulement aux larmes mais à la douceur lyrique du texte. Il y a, dans la progression du texte, un effacement progressif du prétexte à la mélancolie (la pluie) au profit de la mélancolie elle-même, qu'atteste la disparition de la pluie après la 2ème strophe. Observons aussi la passivité des formules impersonnelles , il pleut, il pleure
- Échos de tristesse et de mélancolie
La note dominante du poème est le chagrin qui apparaît d'emblée " il pleure ", est ensuite repris " deuil " et confirmé par " peine". Mais ce chagrin doit être modulé et il s'agirait plus d'une sorte de spleen sans cause. Nous retrouvons dans ce texte le sentiment permanent de Verlaine entre le chagrin et ladouceur, une âme vidée de toute motivation, une conscience aussi incolore que l'eau de pluie.
Conclusion
C'est toujours la même fatalité, la mélancolie qui l'emporte sur la raison. Le poème s'achève sur une démission, un aveu d'impuissance et son pourquoi qui précède les deux derniers vers reste sans réponse. Verlaine a su nous suggérer à partir d'un lien entre la pluie et l'ennui, en soi des plus banals, un sentiment subtil d'étonnement face à sa tristesse qui nous fascine par sa douceur musicale.

                                    SEMAINE   3           Décrire un animal
                                                                       Document 1" le renard"p: 119

                        




        Le renard appartient à la même famille que le chien.  Il a un nez pointudes yeux obliques, des oreilles très écartées et une longue queue touffue Son pelage va du roux ardent au gris fumé, en passant par l'orangé clair et le jaune paille.  Il existe 12 espèces de renards dans le monde entier et jusque dans les régions glacées de l'Arctique où vit, par des températures de -50'C, le renard polaire à la fourrure argentée. EMOTICON renard 17 Haut sur pattes, élancé, presque aussi souple qu'un félin, le renard roux court et chasse dans les montagnes, les prairies et les bois d'Europe et d'Amérique.  Il mesure environ 90 cm de long, plus 40 cm pour la queue.  Les renards forment un couple uni pour la vie.  A la fin de l'hiver, la renarde met au monde 4 à 7 renardeaux.  Les deux parents s'en occupent jusqu'à l'automne suivant.  Ils leurs apprennent à chasser et risquent tout pour les protéger.  Les renards mangent des petits rongeurs, des oiseaux, des insectes et des fruits.      
                                               
                                                                                             Ma première encyclopédie



                                                            http://www.manimalworld.net/


puce Le renard polaire est un canidé apparenté au renard roux vivant dans le froid arctique. Il mesure entre 50 et 75 cm de long. Cette mesure ne comprend pas la queue qui, elle, mesure de 25 à 40 cm.
puce En été, le pelage de ce renard est brun fauve et change de couleur en hiver pour devenir blanc. Il s'agit d'un pelage très touffu lui permettant de survivre lors des époques de grand froid.

puce Le renard polaire a de petites oreilles arrondies qui limitent la perte de chaleur corporelle de par leur taille. Les pattes sont entièrement recouvertes de poils leur évitant ainsi les engelures conséquence du froid intense de l'hiver arctique.
                                                                 
puce Dans les régions les moins froides de leur espace d'habitation, le pelage de ce canidé est plutôt gris clair voir bleuté, d'où le nom de renard bleu. Mais ce phénomène ne comprend que 1% de la population totale de renard polaire.

 A Vigny rejoint en partie La Fontaine en choisissant un animal pour « instruire » l’homme, mais il le fait sur un registre beaucoup plus grave, marqué par le romantisme.  c’est en suscitant l’émotion, la pitié et l’admiration devant une mort héroïque et sublime qu’il amène son lecteur à comprendre son message. Il traduit ainsi sa conception de la vie, qui consiste à accepter son sort sans se plaindre, à faire son devoir et à accéder au sublime pour sauvegarder sa liberté. La poésie rejoint en cela à la fois l’apologue, la tragédie et l’épopée.
C'est dans un contexte de souffrance et de solitude que Vigny écrivit "la mort du Loup" en 1843 : le poète a en effet perdu sa mère et coupé les ponts avec sa femme et ses amis. Ce poème rédigé en alexandrins dépeint une chasse nocturne du point de vue du chasseur, qui s'achève par la mort héroïque et empreinte de sens du mâle d'une famille de loups. L'objectif de Vigny est de se servir de l'image du Loup comme exemple pour l'humanité. Nous étudierons la mise en place d'un cadre ou fantastique et réalisme se rejoignent, puis le changement progressif de statut du loup au cours de l'action, et enfin le sens profond dissimulé derrière le seul récit de chasse, tel la substantifique moelle dont il est question dans la célèbre métaphore de François Rabelais.
La mort du loup



Les nuages couraient sur la lune enflammée

Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,

Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.

Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,

Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles, 
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.                                      




            La chienne Poucette 





Colette dans son œuvre, a croqué des portraits de Boules sans fêlure, sans repentirs, sans défauts, de la chienne à la robe jaune de son enfance à sa dernière compagne Souci, en passant par Toby-Chien( acheté en 1904) et Poucette.



- En quoi est-elle ? En bronze, en vieux bois de Chine dur et huilé ? Où en grès flammé, sombre, cuit très longtemps ? Dans la pleine lumière, on distingue sur les flancs des bringes allongées, un peu rousses, comme des léchures de feu.......Sa gueule fendue jusqu'à la nuque s’entrouvre, le reste de son corps traîne, écrasé comme celui d'une grenouille morte ; elle n'a pas bougé, elle ne bougera pas, elle cuit...Poucette continue sa cure de soleil avec un sourire de suppliciée...


Elle est chaude quand on la touche et plus dure qu'un meuble. Ses cuisses courtes sont toutes cordées de muscles, ni plus ni moins qu'à un lutteur japonais.Pour la figure, chacun en prend ce qu'il veut et libre à vous d'y retrouver, comme moi, la gueule en tirelire d'un crapaud, un front bossu de dauphin au-dessus de 2 trous d'évent pour chasser l'eau et ces yeux de cochon, futés, bridés et ce sourire d'enfant nègre ! Deux grandes oreilles de chauves-souris coiffent le monstre, aptes à s'ouvrir, se fermer, se plier en coquilles, s'orienter en avant, en arrière....

C'est Poucette qu'on la nomme, parce qu'elle est très petite " Petite mais costaude"; ...

Quand elle marche, elle a l'air de nager, tantPoucette  elle meut délicatement ses courts et légers petits pieds d'éléphant. Mais quand elle nage, elle a l'air de se noyer, verticale et les pattes battant l'eau comme des palettes de moulin, avalant la vague par le nez, par la gueule, par les yeux, et les oreilles


La mésange 

                      
Dans le nid de la mésange bleue
Douze oisillons tout nus, tout neufs
                             

Juste sortis de l' oeuf

Ouvrent leur bec pour pépier :

« La becquée! La becquée !

Donnez-nous à manger

Ce n'est pas encore assez

Pour nous rassasier! »

Petites mésanges

Mangent, mangent,mangent...

Pour devenir grandes.

Bientôt toute la couvée
Va s'envoler !
Marie TenailleAnimaux tout en comptine

La mésange

La mésange est un petit oiseau des forêts , très répandu dans l'hémisphère Nord. Il en existe une soixantaine espèces :nonnette, mésange huppéemésange noire...la mésange bleue et la communes en Europe et leur manière de vivre se ressemblent beaucoup. Elles font leurs nids dans des arbres creux, dans de vieux tuyaux et même dans des boites à lettres abandonnées.                 Elles passent toute la journée à rechercher leur nourriture. Une mésange adulte, en effet, mange chaque jour son poids d'insectes. La femelle pond une douzaine d'œufs qu'elle couve seul, mais le mâle la nourrit pendant ce temps, puis l'aide à nourrir les petits.
                                        ma premiere encyclopedie 
http://www.oiseaux.net/


La mésange bleue se distingue par sa large calotte bleue. Une ligne bleue foncée traverse sa face blanche du becà la nuque. Ses ailes et sa queue sont bleues. Le reste du dessus est brun verdâtre. Le dessous est jaune uniforme avec une bande médiane grise longitudinale peu marquée. Les deux sexes diffèrent uniquement par les couleurs moins vives et les dessins moins marqués du plumage de la femelle, notamment sur le front et lescouvertures alaires

Le bec est conique, petit et pointu, de couleur bleu-gris. Les yeux sont noirs. Les pattes et les doigts sont bleus. 

Le juvénile a les joues jaune pâle, et un plumage plus jaune mais plus terne que l'adulte. Les couvertures alaires sont plus vertes et la calotted'un bleu plus terne. 



Chant : Le 
Mésange bleue
cri de la mésange bleue est un petit cri aigu "tsi-tsi". Son chant reprend les éléments du cri en les prolongeant. Sur le continent, il comporte presque toujours un trille très aigu. 

Habitat : La mésange bleue est présente dans presque tous les habitats dans les régions de feuillus, bois et jardins compris. Par contre, elle est absente dans les forêts pures de conifères. On peut la trouver en montagne jusqu'à 1200 mètres. 

Distribution : La mésange bleue est sédentaire dans son habitat. Elle vit en Europe, au Moyen-Orient et dans le nord-est de l'Afrique. Des études récentes sur la génétique ont montré que les mésanges bleues constituaient 
Mésange bleue
en fait deux groupes différents. Nous avons maintenant deux espèces, Parus caeruleus en Europe et Parus teneriffae en Afrique du Nord, aux Canaries et sur l'île de Pantelleria, seule portion du continent européen où cette "nouvelle" espèce se reproduit. 







Reconnaître une description pittoresque 
subjective

                      Les maisons Charles-Ferdinand Ramuz

Les vieilles maisons sont toutes voûtées,
elles sont comme des grands-mères
qui se tiennent assises, les mains sur les genoux,
parce qu'elles ont trop travaillé dans leur vie
mais les neuves sont fraîches et jolies
comme des filles à fichus
qui, ayant dansé, vont se reposer
et qui se sont mis une rose au cou.
Le soleil couchant brille dans les vitres,
les fumées montent dévidées
et leurs écheveaux embrouillés
tissent aux branches des noyers
de grandes toiles d'araignées.
Et, pendant la nuit, sur les toits,
l'heure du clocher dont les ressorts crient –
et le poids descend –
s'en va vers les champs
et réveille subitement

toutes les maisons endormies.
C.F. Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878, dans une famille de commerçants. Après une licence ès lettres classiques à l'Université de Lausanne, il enseigne au collège d'Aubonne (Vaud), puis est précepteur à Weimar (Allemagne). Mais l'enseignement ne le satisfait pas; dès l'âge de douze ans, il veut devenir écrivain.

En 1903, il part pour Paris, sous prétexte de rédiger une thèse sur Maurice de Guérin, thèse qui ne verra jamais le jour. Il séjourne à Paris jusqu'en 1914, avec de fréquents retour au pays.................Charles-Ferdinand Ramuz est mort le 23 mai 1947, à Pully, près de Lausanne.


                                        Un hiver rigoureux 


L'hiver, cette année-là, fut terrible. Dès la fin de novembre, les neiges arrivèrent après une semaine de gelées. On voyait de loin les gros nuages venir du nord ; et la blanche descente des flocons commença.
En une nuit, toute la plaine fut ensevelie.
Les fermes, isolées dans leurs cours carrées, derrière leurs rideaux de grands arbres poudrés de frimas, semblaient s'endormir sous l'accumulation de cette mousse épaisse et légère.
Aucun bruit ne traversait plus la campagne immobile. Seuls les corbeaux, par bandes, décrivaient de longs festons dans le ciel, cherchant leur vie inutilement, s'abattant tous ensemble sur les champs livides et piquant la neige de leurs grands becs.
On n'entendait rien que le glissement vague et continu de cette poussière tombant toujours.
Cela dura huit jours pleins, puis l'avalanche s'arrêta. Là terre avait sur le dos un manteau épais de cinq pieds.
Et, pendant trois semaines ensuite, un ciel clair, comme un cristal bleu le jour, et, la nuit, tout semé d'étoiles qu'on aurait crues de givre, tant le vaste espace était rigoureux, s'étendit sur la nappe unie, dure et luisante des neiges.
La plaine, les haies, les ormes des clôtures, tout semblait mort, tué par le froid. Ni hommes ni bêtes ne sortaient plus : seules les cheminées des chaumières en chemise blanche révélaient la vie cachée, par les minces filets de fumée qui montaient droit dans l'air glacial.

De temps en temps on entendait craquer les arbres, comme si leurs membres de bois se fussent brisés sous l'écorce ; et, parfois, une grosse branche se détachait et tombait, l'invincible gelée pétrifiant la sève et cassant les fibres.
 
                            

Le terme de pittoresque correspond à une notionesthétique née au xviiie siècle : elle concerne non seulement la représentation du paysage, mais aussi les traités d’esthétique, les voyages pittoresques, l’art des jardins et même la création de jardins........fr.wikipedia.org/‎ 

 La poupée de cire.

                                 

Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.
LA BONNE. – Où est la caisse ?
SOPHIE. – Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie.
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
LA BONNE. – Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
SOPHIE. – Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie. 
Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser

Les Malheurs de Sophie


Le GUNBRI      p 116
       Le GUNBRI (guinbri, guenbri) est un luth à la caisse creusée dans un bloc en bois et au  manche "semi-embroché" dans celle-ci. La table est constituée d'une peau tendue au dessus de celle-ci.
Cet instrument, sans doute très ancien, est encore joué  au Maroc.
Il existe différentes sortes de gunbri. 
Celui ici présenté est un gunbri LOTÂR. D'une longueur assez importante (89 cm), il a un manche assez large (diamètre : 5cm) et possède quatre cordes en boyau. 
        La caisse de l'instrument est creusée dans un bois tendre, généralement du peuplier. La peau humide a été cousue  autour de cette caisse. En séchant, elle s'est resserrée et reste ainsi fortement tendue.
BIBLIOGRAPHIE
C. Homo-Lechner-C. Rault
"Instruments de musique du Maroc et d'Al-Andalus"
CERIMM - Fondation Royaumont
      L'extrémité du manche pénétrant dans la caisse s'achève sur un "peigne" sur lequel sont fixées les cordes. Celles-ci peuvent être pincées par un plectre comme directement par le doigt.

http://www.instrumentsmedievaux.org/

La cafetière est sur la table 




C’est une table ronde à quatre pieds, recouverte d’une toile cirée à quadrillage rouge et gris sur fond de teinte neutre, un blanc jaunâtre qui était peut-être autrefois de l’ivoire – ou du blanc.
Au centre, un carreau de céramique tient lieu de dessous-de-plat ; le dessin en est entièrement masqué, du moins rendu méconnaissable par la cafetière qui est posée dessus.
La cafetière est en faïence brune.  Elle est formée d’une boule, que surmonte un filtre cylindrique muni d’un couvercle à champignon.  Le bec est un S aux courbes atténuées, légèrement ventru à la base.  L’anse a si l’on veut, la forme d’une oreille mal faite, ou plutôt de l’ourlet extérieur d’une oreille ; mais ce serait une oreille mal faite, trop arrondie et sans lobe, qui aurait ainsi la forme d’une « anse à pot ».  Le bec, l’anse et le champignon du couvercle sont de couleur crème.  Tout le reste est d’un brun clair très uni, et brillant.

Il n’y a rien d’autre, sur la table, que la toile cirée, le dessous-de-plat et la cafetière.

Alain Robbe-Grillet, « Le Mannequin », dans Instantanés, Minuit, 1962.



Parole de Le Bateau De Pêche:
C'était un petit tout petit voilier
Un petit bateau de pêche
On l'avait bâti d'un bout de papier
Et d'un vieux noyau de pêche
Dans un petit port entre deux roseaux
On l'avait mis à l'amarre
Il appareillait dès qu'il faisait beau
Pour naviguer sur la mare

Mais un jour le petit bateau fit un rêve
A son tour il voulut entreprendre un voyage au long cours
Alors il s'en fut magnifiquement
Tout là bas vers les tropiques
La vie qu'il menait lui donnait vraiment
Des idées misanthropiques


En l'apercevant chaque nénuphar
Craignait qu'un malheur n'arrive
Et le ver luisant qui servait de phare
Lui criait rejoins la rive
Mais il répondit d'un air malséant
Je ne crains pas les déboires
Aussi bien le fleuve et les océans
Ce n'est pas la mer à boire

Quel plaisir de voguer ainsi sur les ondes
Quel plaisir de pouvoir naviguer au gré de son désir
Le ciel est tout bleu et le vent léger
Tous ces braves gens divaguent
Je me moque bien d'ailleurs du danger
Car je n'ai pas peur des vagues


Il ne savait 
pas qu'à côté de lui
Un canard faisait trempette
Pour notre bateau qui était si petit
Cela fit une tempête
Et rapidement je vous en réponds
Les événements se gâtent
L'eau s'est engouffrée dans les entreponts
Adieu la jolie frégate


Sauve qui peut criait le navire en détresse
Sauve qui peut je ne vais plus jamais revoir le beau ciel bleu
Et tout en pleurant sa vie d'autrefois
Le petit bateau chavire
Ça prouve qu'il faut demeurer chez soi
Quand on n'est qu'un petit navire


Le portrait d’un personnage

Le portrait est la description d’un personnage ou d’un animal. Il doit le décrire (portrait physique) et montrer son caractère (portrait moral). On peut aussi présenter ses attitudes et ses actions.

1 - Le portrait physique :
La description physique donne des détails permettant de reconnaître la personne Mais pour cela, il faut suivre un ordre logique. On peut partir d’un détail du visage et élargir la description jusqu’à l’allure générale et vice-versa:
- Les détails du visage,
- la voix,
- le corps,
- les vêtements,
- l’allure (démarche, attitude, mouvements)

2 - Le portrait moral :
La description morale donne des détails sur le personnage permettant de connaître :
- son caractère,
- ses qualités,
- ses défauts,
- sa manière de s’exprimer.
3 - Pour réussir un portrait, il est nécessaire :
-     Respecter un ordre logique pour les éléments de la description physique
-     Ne pas mélanger la description physique et morale.
-     Eviter les répétitions, en utilisant des synonymes ou des pronoms (ex : Sophie ð elle ð la fillette)
-     Utiliser un vocabulaire varié (voir le tableau) pour la description.
-     Utiliser des comparaisons (ex : il était rouge comme une tomate / pâle comme un linge)

L’allure et la démarche :
rapide, lent, souple, raide, élégant, distingué, posé, désinvolte, lourd, agile, gracieux, gauche, aisé, sûr.

Le caractère
Qualités : adorable, adroit, doux, concentré, chaleureux, patient, humain, calme, brave, gentil, sage, poli, gai, affectueux, héroïque, aimable, drôle, joyeux, courageux, généreux, sérieux, vertueux, amical, vif, tranquille, sympathique, accueillant, économe, honnête, fidèle, loyal, bon, franc, avenant, humble, ...
Défauts : agressif, maladroit, insupportable, coléreux, dissipé, craintif, méchant, violent,  vulgaire, distrait, inhumain, égoïste, impoli, cruel, grincheux, jaloux, lâche, avare, hypocrite, mauvais joueur, menteur, tricheur, orgueilleux, paresseux, voleur, têtu, brutal, effronté ...

Comparaison
rusé comme un renard, doux comme un agneau, vif comme l'éclair, gai comme un pinson ...

Madame GRANDET était une femme sèche et maigre, jaune comme un coing, gauche, lente; une de ces femmes qui semblent faites pour être tyrannisées. Elle avait de gros os, un gros nez , un gros front, de gros yeux, et offrait, au premier aspect, une vague ressemblance avec ces fruits cotonneux qui n'ont plus ni saveur ni suc. Ses dents étaient noires et rares, sa bouche était ridée, et son menton affectait la forme dite en galoche. Une douceur angélique, une résignation d'insecte tourmenté par des enfants, une piété rare, une inaltérable égalité d'âme, un bon cœur, la faisaient universellement plaindre et respecter. Son mari ne lui donnait jamais plus de six francs à la fois pour ses dépenses. Quoique ridicule en apparence, cette femme qui, par sa dot et ses successions, avait apporté au père Grandet plus de trois cent mille francs, s'était toujours sentie si profondément humiliée d'une dépendance et d'un esclavage contre lequel la douceur de son âme lui interdisait de se révolter, qu'elle n'avait jamais demandé un sou, ni fait une observation sur les actes que le notaire lui présentait à signer. Cette fierté sotte et secrète, cette noblesse d'âme constamment méconnue et blessée par Grandet, dominaient la conduite de cette femme. Madame Grandet mettait constamment une robe de levantine verdâtre, qu'elle s'était accoutumée à faire durer près d'une année ; elle portait un grand fichu de cotonnade blanche, un chapeau de paille cousue, et gardait presque toujours un tablier de taffetas noir. Sortant peu du logis, elle usait peu de souliers. Enfin elle ne voulait jamais rien pour elle.


extrait de Dracula de Bram Stoker

Page 90 l'heure de  français

Le portrait est construit selon une progression qui commence par une vue d’ensemble 

« Devant moi, se tenait un grand vieillard, rasé de frais, si l'on excepte la longue moustache blanche, et vêtu de noir des pieds à la tête, complètement de noir, sans la moindre tache de couleur nulle part. »
« [...] cette main était aussi froide que de la glace ; elle ressemblait davantage à la main d'un mort qu'à celle d'un vivant. »
« La force de sa poignée de main, en outre, me rappelait à tel point celle du cocher dont, à aucun moment, je n'avais vu le visage, que je me demandai alors si ce n'était pas encore au cocher que j'étais en train de parler. »
« Son nez aquilin lui donnait véritablement un profil d'aigle ; il avait le front haut, bombé, les cheveux rares aux tempes mais abondants sur le reste de la tête ; les sourcils broussailleux se rejoignaient presque au-dessus du nez, et leurs poils, tant ils étaient longs et touffus, donnaient l'impression de boucler. La bouche, ou du moins ce que j'en voyais sous l'énorme moustache, avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante, voilà l'impression que laissait ce visage. »
et puis , les détails (le visage tout d’abord, les mains ensuite). La description du visage est construit selon un axe verticale puisque le regard observe le comte du front en descendant jusqu’au menton. Au cœur de la description : la bouche et les dents 


Le comte est un monstre qui a des dents pointues pour mordre, des mains puissantes pour saisir sa proie. C'est un prédateur.Dracula



le portrait physique et moral du personnage.


Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut, près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.
Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. Mme de Rênal s’approcha, distraite un instant de l’amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer. Il tressaillit quand une voix douce dit tout près de son oreille :
- Que voulez-vous ici, mon enfant ?
Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu’il venait faire. Mme de Rênal avait répété sa question.

La grande Nanon est une vieille fille très laide, qui a travaillé pendant 35 ans chez les Grandet ; elle les servait et leur obéissait fidèlement et docilement comme un chien.
Le personnage de Nanon a pris une place capitale dans l’œuvre de Balzac intitulée "Eugénie Grandet" : , on la trouve partout et elle détient un certain pouvoir implicite dans la progression des événements. Plusieurs fois, elle participe aux événements de l'histoire.

Portraits de la grande Nanon
Madame Grandet était une femme sèche et maigre, jaune comme un coing, gauche, lente; une de ces femmes qui semblent faites pour être tyrannisées. Elle avait de gros os, un gros nez, un gros front, de gros yeux, et offrait, au premier aspect, une vague ressemblance avec ces fruits cotonneux qui n'ont plus nisaveur ni suc. Ses dents étaient noires et rares, sa bouche était ridée, et son menton affectait la forme dite en galoche. [Cf. le menton 
     L'abbé Cruchot savait trouver quelques occasions de lui dire qu'elle n'avait pas été trop mal, et elle le croyait. Une douceur angélique, une résignation d'insecte tourmenté par des enfants, une piété rare, une inaltérable égalité d'âme, un bon coeur, la faisaient universellement plaindre et respecter. Son mari ne lui donnait jamais plus de six francs à la fois pour ses menues dépenses. Quoique ridicule en apparence, cette femme qui, par sa dot et ses successions, avait apporté au père Grandet plus de trois cent mille francs, s'était toujours sentie si profondément humiliée d'une dépendance et d'un ilotisme contre lequel la douceur de son âme lui interdisait de se révolter, qu'elle n'avait jamais demandé un sou, ni fait une observation sur les actes que maître Cruchot lui présentait à signer.
     Cette fierté sotte et secrète, cette noblesse d'âme constamment méconnue et blessée par Grandet, dominaient la conduite de cette femme. Madame Grandet mettait constamment une robe de levantine verdâtre, qu'elle s'était accoutumée à faire durer près d'une année. Elle portait un grand fichu de cotonnade blanche, un chapeau de paille cousue, et gardait presque toujours un tablier de taffetas noir. Sortant peu du logis, elle usait peu de souliers. Enfin elle ne voulait jamais rien pour elle.


La Grande Nanon, ainsi nommée à cause de sa taille haute de cinq pieds huit pouces, est grande comme Hercule, forte des hanches, carrée du dos, a des mains de charretier et une probité vigoureuse comme son intacte vertu. Des verrues ornent son visage martial. Son teint est couleur de brique et ses bras nerveux.


La nécessité rendit cette pauvre fille aussi avare que son maître. Quoi qu'elle n'eût que soixante livres de gages, elle passait pour une des plus riches servantes de Saumur. Les 60 livres accumulées depuis 35 ans lui avaient permis de placer récemment 4 mille livres en viager chez maître Cruchot. Ce résultat des longues et persistantes économies parut gigantesque. Quelquefois, Grandet songeait que cette pauvre créature n'avait jamais entendu le moindre mot flatteur, qu'elle ignorait tous les sentiments doux que la femme inspire...



 

La grande Nanon



La grande Nanon est une vieille fille très laide, qui a travaillé pendant 35 ans chez les Grandet ; elle les servait et leur obéissait fidèlement et docilement comme un chien.
Le personnage de Nanon a pris une place capitale dans l’œuvre de Balzac intitulée "Eugénie Grandet" : , on la trouve partout et elle détient un certain pouvoir implicite dans la progression des événements. Plusieurs fois, elle participe aux événements de l'histoire.

Portraits de la grande Nanon
Portrait physique

La Grande Nanon, ainsi nommée à cause de sa taille haute de cinq pieds huit pouces, est grande comme Hercule, forte des hanches, carrée du dos, a des mains de charretier et une probité vigoureuse comme son intacte vertu. Des verrues ornent son visage martial. Son teint est couleur de brique et ses bras nerveux.

Portrait moral

La nécessité rendit cette pauvre fille aussi avare que son maître. Quoi qu'elle n'eût que soixante livres de gages, elle passait pour une des plus riches servantes de Saumur. Les 60 livres accumulées depuis 35 ans lui avaient permis de placer récemment 4 mille livres en viager chez maître Cruchot. Ce résultat des longues et persistantes économies parut gigantesque. ..

Nanon faisait tout: elle faisait la cuisine, allait laver le linge à la Loire, le rapportait sur ses épaules, se levait au jour, se couchait tard, faisait à manger à tous les vendangeurs pendant les récoltes, surveillait les halleboteurs, défendait comme un chien fidèle le bien de son maître. Elle allait, venait, balayait la salle, allumait son feu, enchaînait le chien et parlait à ses bêtes dans l'écurie. Nanon allait verrouiller la grande porte, fermait la salle, et détachait dans... 





Cosette était laide
C
osette était laide. Heureuse, elle eût peut-être été jolie. Nous avons déjà esquissé cette petite figure sombre. Cosette était maigre et blême. Elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l’avait deviné, « perdues d’engelures ». Le feu qui l’éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelotait toujours, elle avait pris l’habitude de serrer ses deux genoux l’un contre l’autre.

Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver. Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là, et l’on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l’avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer.

Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l’autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte. La crainte était répandue sur elle ; elle en était pour ainsi dire couverte  ; la crainte ramenait ses coudes contre ses hanches, retirait ses talons sous ses jupes, lui faisait tenir le moins de place possible, ne lui laissait de souffle que le nécessaire, et était devenue ce qu’on pourrait appeler son habitude de corps, sans variation possible que d’augmenter. Il y avait au fond de sa prunelle un coin étonné où était la terreur.
Extrait des Misérables (Deuxième partie, Livre troisième, chapitre VIII) de Victor Hugo

Elle était jolie

U
n jour Cosette se regarda par hasard dans son miroir et se dit : Tiens ! Il lui semblait presque qu’elle était jolie. Ceci la jeta dans un trouble singulier. Jusqu’à ce moment elle n’avait point songé à sa figure. Elle se voyait dans son miroir, mais elle ne s’y regardait pas. Et puis, on lui avait souvent dit qu’elle était laide ; Jean Valjean seul disait doucement : Mais non ! mais non ! Quoi qu’il en fût, Cosette s’était toujours crue laide, et avait grandi dans cette idée avec la résignation facile de l’enfance. Voici que tout d’un coup son miroir lui disait comme Jean Valjean : Mais non ! Elle ne dormit pas de la nuit. — Si j’étais jolie ? pensait-elle, comme cela serait drôle que je fusse jolie ! — Et elle se rappelait celles de ses compagnes dont la beauté faisait effet dans le couvent, et elle se disait : Comment ! je serais comme mademoiselle une telle !

Le lendemain elle se regarda, mais non par hasard, et elle douta : — Où avais-je l’esprit ? dit-elle, non, je suis laide. — Elle avait tout simplement mal dormi, elle avait les yeux battus et elle était pâle. Elle ne s’était pas sentie très joyeuse la veille de croire à sa beauté, mais elle fut triste de n’y plus croire. Elle ne se regarda plus, et pendant plus de quinze jours elle tâcha de se coiffer tournant le dos au miroir.

Le soir, après le dîner, elle faisait assez habituellement de la tapisserie dans le salon, ou quelque ouvrage de couvent, et Jean Valjean lisait à côté d’elle. Une fois elle leva les yeux de son ouvrage et elle fut toute surprise de la façon inquiète dont son père la regardait.

Une autre fois, elle passait dans la rue, et il lui sembla que quelqu’un qu’elle ne vit pas disait derrière elle : Jolie femme ! mais mal mise. — Bah ! pensa-t-elle, ce n’est pas moi. Je suis bien mise et laide. — Elle avait alors son chapeau de peluche et sa robe de mérinos.

Un jour enfin, elle était dans le jardin, et elle entendit la pauvre vieille Toussaint qui disait : Monsieur, remarquez-vous comme mademoiselle devient jolie ? Cosette n’entendit pas ce que son père répondit, les paroles de Toussaint furent pour elle une sorte de commotion. Elle s’échappa du jardin, monta à sa chambre, courut à la glace, il y avait trois mois qu’elle ne s’était regardée, et poussa un cri. Elle venait de s’éblouir elle-même.
Extrait des Misérables (quatrième partie, Livre troisième, chapitre V) de Victor Hugo






                            Les éléphants


Leconte de Lisle est un  peintre des animaux exotiques. Il a su tout à la fois décrire leur aspect physique et leurs allures, et analyser, par une sorte de divination, leurs instincts et leurs impressions. 
 Dans les Éléphants la disposition musicale du thème : dire les trois premières strophes à voix basse; la quatrième et la cinquième un peu plus haut; à partir de la sixième strophe, le ton doit être soutenu : c'est la description du cortège qui passe sous nos yeux; — avec la dernière strophe, la voix doit s'abaisser de nouveau, et le dernier vers doit s'évanouir comme la vision elle-même.

D'un point de l'horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l'on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit, 
Sous leur pied large et sûr crouler au loin les dunes.

Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine
Sa tête est comme un roc, et l'arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts. 

Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux ;
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.

L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l'oeil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume ;
Et bourdonnent autour mille insectes ardents.

Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,
Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé ? 
Ils rêvent en marchant du pays délaissé,
Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.

Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Où nage en mugissant l'hippopotame énorme, 
Où, blanchis par la Lune et projetant leur forme,
Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.

Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité ; 
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent.




Jules RenardLA POULE 


Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte.

C’est une poule commune, modestement parée et qui ne pond jamais d’œufs d’or.

Éblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise, dans la cour.

Elle voit d’abord le tas de cendres où, chaque matin, elle a coutume de s’ébattre.

Elle s’y roule, s’y trempe, et, d’une vive agitation d’ailes, les plumes gonflées, elle secoue ses puces de la nuit.
Puis elle va boire au plat creux que la dernière averse a rempli.
Elle ne boit que de l’eau.
Elle boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat.
Ensuite elle cherche sa nourriture éparse.
Les fines herbes sont à elle, et les insectes et les graines perdues.
Elle pique, elle pique, infatigable.
De temps en temps, elle s’arrête.
Droite sous son bonnet phrygien, l’œil vif, le jabot avantageux, elle écoute de l’une et de l’autre oreille.
Et, sûre qu’il n’y a rien de neuf, elle se remet en quête.
Elle lève haut ses pattes raides, comme ceux qui ont la goutte. Elle écarte les doigts et les pose avec précaution, sans bruit.
On dirait qu’elle marche pieds nus.